Si la ville est une maison alors la Maison de l’Ecriture peut être pensée et projetée comme une petite cité. Autour d’un ensemble de bâtiments, la colonie de vacances et la chapelle qui sont là depuis longtemps et qui seront consolidées pour affronter le temps long, nous avons disposé de légères cabanes, comme accrochées dans les arbres.

Admettez alors que la trame, ce que l’on appelle la portée en musique, prenne ici la forme d’une grande canopée, posée au-dessus du tout. En haut, dans le ciel, le plan de la ville est tracé et tissé selon deux directions.
L’une qui épouse longitudinalement la forme de la terre et l’autre qui renvoie à la géographie sacrée selon laquelle la chapelle est implantée. Tout autour s’égrènent des cabanes qui «lèvent les pieds» pour ne pas heurter le jardin. Les écrivains qui aiment la solitude y trouveront leurs espaces de vie et de travail. Dans toutes sortes d’autres endroits, ils trouveront des lieux d’échange et de vie partagée. Dans les constructions principales, celles-là mêmes qui sont là depuis longtemps, un peu comme dans la cité les institutions, se logent des livres, des livres et encore des livres. Une bibliothèque publique et une autre réservée aux écrivains prendront place dans les murs de l’ancienne colonie. Dans la chapelle enfin, nous avons reconduit l’assemblée qui écoute, parle et voit!: un auditoire et une salle d’expositions’y conjuguent.

Avec tout cela nous pensons avoir mis en espace cet idéal «climat d’écriture» que Vera et Jan Michalski ont rêvé au centre de leur projet.